Tu me manques
- Marine Sch.
- 22 nov. 2021
- 4 min de lecture
Il y a des soirs où ton absence m’est particulièrement douloureuse.
Je veux dormir, alors je caresse une dernière fois ma chienne, puis j’éteins la lumière et ferme les yeux. Mais rapidement, je sens que le sommeil, ce n’est pas pour tout de suite, car tu es là, dans mes pensées.
Tu es là tous les soirs mais cette fois encore plus. Peut-être parce que je me suis sentie particulièrement seule ce week-end. Parce que j’avais envie de t’appeler, de te proposer qu’on se voie.
Parce qu’il pleuvait et que ce temps me rend mélancolique.
J’ai repensé à notre histoire, et, à l’heure de s’endormir, je t’imagine près de moi, dans mon lit, ton corps contre mon corps, la couette autour de nous. Juste toi et moi.
Je crois sentir ton odeur, je crois caresser ta peau. Je me replie sur moi-même comme si je me blottissais contre ton torse. Je fais semblant, mais, en vérité, je ne me fais pas d’illusion : je sais que tu n’es pas là. Je sens que tu n’es pas là. Et cette absence me fait mal.
Tout de toi me manque. Tes paroles rassurantes, mais aussi tes yeux que j’aimais regarder après t’avoir ôté les lunettes de soleil. Je ne prétendais pas y lire de l’amour, j’aimais juste les contempler, les savoir posés sur moi.
J’appréciais avoir une place dans ton emploi du temps, parmi tes amis. Je redoutais les «au revoir», quand chacun repartait vivre sa vie. J’avais peur de te perdre, quoique tu disais. Parce que loin de moi, je n’avais plus d’emprise sur toi. Je ne pouvais que compter sur la sincérité de tes sentiments, que nous découvrions tout juste …
Tes bras autour de moi, ma tête contre ton torse, ma main sur ta poitrine pour entendre les battements de ton cœur, ta voix dans le creux de mon oreille, tes lèvres sur les miennes. Mais aussi tes messages, tes appels, tes photos. Tout de toi me manque.
Et la Marine qui était avec toi manque aussi à l’appel. Car avec toi, j’étais bien, j’étais moi-même, en confiance, prête à ouvrir de nouveau mon cœur, à croire que si, moi aussi, je peux connaître le grand amour.
Qu’as-tu fait ? Je n’arrive pas à dormir. Ta place t’attend. Rien n’a bougé, rien n’a changé chez moi, dans mon studio.
Dans ma tête, c’est autre chose : l’envie de te plaire physiquement est passée au second plan, à présent ce que je désire c’est revenir en arrière ou avoir une nouvelle chance pour te garder avec moi, pour te montrer que mon attention tu l’as. Qu’une place dans ma vie t’attend. Que je t’aime.
Mais c’est trop tard, tu es parti. Tu as remis de la distance entre nous. Peut-être es-tu même en train de m’oublier avec une autre, plus simple, plus stable, plus aimante, plus jolie, … Je ne sais pas. Je ne sais plus rien de toi. Tout ce que je pensais avoir appris est remis en doute. Qui étais-tu ?
En tous cas, pour moi, tu ne seras pas un ex de plus sur « ma liste ».
Je sers dans mes bras une peluche à défaut de toi. J’ai l’espoir de parvenir à m’endormir pour te retrouver, je l’avoue, dans mes rêves et poursuivre ainsi envers et contre tout le fil de notre histoire …
Mais le sommeil ne vient pas. Comme si tu interdisais à ma conscience d’aller se reposer avec une telle vision en tête. Tu veux que j’accepte ta décision, que je la respecte et passe à autre chose. Nous deux, c’est de l’histoire ancienne.
D’accord mais c’est difficile pour moi, alors au lieu de dormir, je vais écrire quelques vers qui ne te sont pas forcément destinés mais qui disent ô combien tu me manques.
Tu me manques
Tu me manques
Replié dans ta planque
Tu me manques
Replié dans ta planque
Je revois tes larmes
Et cela me désarme
Je repense à nous
Un truc de fou
Tu me manques
Replié dans ta planque
Sans nouvelle
Je pousse les décibels
Mais c’est en vain
Tu as dénoué les liens
Tu me manques
Replié dans ta planque
Je pense à toi
Mille et une fois
Par jour et par nuit
C’est gratuit
Tu me manques
Replié dans ta planque
Je deviens un choix
Ou bien une croix
Pour tous les mâles
Qui aiment les pâles
Tu me manques
Replié dans ta planque
Je ne suis pas douce
Je les ignore tous
Un seul homme
Veille sur mes sommes
Tu me manques
Replié dans ta planque
C’est toi que je veux
J’en ai fait le vœu
Alors j’attendrai
Que tu sois prêt
Tu me manques
Replié dans ta planque
Loin de mon cœur
Rempli de douleurs
Je suis en sursis
Je fuis ma vie
Tu me manques
Replié dans ta planque
Quand je te reverrai ?
Peut-être jamais
Tu me l’as dit
C’est fini
Mais tu me manques
Replié dans ta planque
Que deviens-tu
Fort ou abattu ?
Moi, je reste là
Dans tous les cas
Tu me manques
Replié dans ta planque.
Tu nous manques …
Marine Sch.





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