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Qui s'y frotte, s'y pique!-Épisode 1

  • Photo du rédacteur: Marine Sch.
    Marine Sch.
  • 1 mai 2021
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 juin 2021

Voilà après réflexion – écriture - je vous propose aujourd'hui le premier épisode d'une de mes épopées amoureuses ! Ça fait très Marine la princesse, que le valeureux chevalier va sauver de … ses déboires sentimentaux ! Mais la réalité est toute autre. D'ailleurs, j'ai intitulé cette histoire « Qui s'y frotte s'y pique » car à rêver d'amour, je me suis retrouvée bien mal en point.

Soit le prince n'était pas à la hauteur de l'aventure soit c'était la dame qui n'en valait pas le coup, dans tous les cas, le conte ne se finit pas très bien pour elle …

Cependant, pas d'état d'âme : je regarde tout ça avec du recul et donc avec amusement – amusement ? peut-être pas quand même.

Malgré cela, pour vous faire plaisir, je suis prête à me replonger quelques semaines en arrière ...


Épisode 1


Avant Julien, un autre garçon a donc envahi mes pensées. Mais lui, il l'avait cherché et ça a duré plus longtemps ! En fait, il m'a testée et il m'a trouvée, un petit peu plus que ce qu'il souhaitait ...


Quand je suis arrivée dans ma nouvelle école, j'étais angoissée mais prête à faire de mon mieux pour aider mes élèves à combler leurs lacunes dues au premier confinement mais pas seulement. J'étais donc branchée travail, le cœur en pause. Mais plus pour longtemps ...


Un jour, après la cantine, alors que je viens de répéter à mes élèves pour la énième fois de se ranger, l'une d'entre eux arrive à ma rencontre pour me dire qu'un certain P. me trouve jolie. P. ? Oui, notre animateur ! D'accord … mais pourquoi moi ? Il ressemble à quoi ? Il est où ?


Le lendemain, impatiente d'avoir des réponses à mes questions, je descends dans la cour un petit peu avant la fin de la récréation du midi. Alors, il est où cet animateur qui me trouve jolie ! Aurais-je droit à un nouveau compliment aujourd'hui ?


Je le repère facilement : des garçons de plus d'onze ans, il n'y en a pas beaucoup à l'école ... Il est grand et entouré de plusieurs de mes élèves, des filles essentiellement. Dis donc, il commence tôt à faire sa cour ! Et j'en ferais partie ?


Je l'observe. Je n'arrive pas à voir son visage - non pas que j'ai une mauvaise vue (quoique ...) mais il porte une casquette bleue marine avec quelques traits verticaux blancs qui cache ses yeux. Il a aussi son masque sur le nez et la bouche, ce qui ne m'aide pas ... Du coup, j'ai beau regarder dans la bonne direction, je ne vois pas grand chose : P. reste un mystérieux jeune homme !


Lorsque je le vois courir vers moi ... pour rattraper un ballon, je baisse les yeux. Ces fameux yeux qui aiment tant fixer mes chaussures. Il repart, je le regarde de nouveau, de dos : il a un long manteau à capuche et un jogging noir avec un logo que je reconnais facilement - je n'habite pas à proximité du Parc des Princes pour rien - c'est un fan du PSG. Je trouve qu'il a, ainsi, l'allure d'un "bad boy". Il est adulte et pourtant négligé ? Non, je dirai plutôt qu'il est simple et naturel et cela n'est pas pour me déplaire !


Et maintenant, je fais quoi ? Je règle une histoire entre deux élèves de CP, enfin j'essaie de comprendre ce qui ne va pas … Puis ça sonne. On va se ranger !


Je regagne à peine mon rang que déjà V. vient me voir. Que se passe-t-il ? Peut-être rien : elle veut juste prendre des nouvelles de sa maîtresse adorée en ce début d'après-midi ! Peut-être est-ce une nouvelle missionnaire ?

C'est le cas : aujourd'hui, P. est plus précis, c'est ma coiffure qu'il trouve particulièrement jolie !

Ma coiffure ? Une queue de cheval ? Et ça lui plaît ? Simple mais efficace, tant mieux !

Je félicite l'enfant pour la réussite de sa mission : le message est passé mais je n'ai pas le temps de lui répondre – en avais-je l'intention ? - car mes vingt-et-un autres garnements s'impatientent. La bonne excuse ? En tous cas, elle marche.


Géographie, mathématiques, récréation, lecture et production d'écrit. Le compte y est : la journée est terminée et demain, c'est mercredi : un jour sans enfant, je vais pouvoir souffler !

Un jour aussi sans voir P. et donc sans recevoir de compliment …. Zut !

Zut ? Commencerai-je à y prendre goût à ces petites attentions ? Une, deux et puis c'est parti : je commence à rêver à plus, à croire en son coup de foudre ! En tous cas, s'il me propose de prendre un verre avec lui, je ne dis pas non !

Bah oui : nouvelle école, nouvelles perspectives ! La Marine, elle a envie d'aller de l'avant et donc de saisir sa chance ! Il faut s'ouvrir au changement.


Mercredi, impatiente.


Jeudi, déçue – je vous laisse imaginer pourquoi (celui qui écrit est rien sans son lecteur !).


Vendredi midi arrive, je suis de service, il va se passer quelque chose, je le sens ... Je le veux ! Je suis prête à entamer la discussion ? Ça pourrait être une solution, en effet … Après tout, il a fait le premier pas, il serait normal qu'il attende un retour pour oser faire plus !


Je vais voir mes CM2 jouer au foot (vous l'avez compris : foot = P.). Si, si je m'intéresse aussi à vos prouesses sportives, en dehors des créneaux d'EPS ! Je ne parle pas à leur animateur mais je me suis déplacée : je suis allée vers lui, n'est-ce pas encore mieux ? Je risque même de me prendre le ballon dans la tête ! Que ne ferai-je pas par … amour ? Amour ? Non, quand même pas ! Quoique …



P. remet sa casquette qui a failli tomber lors d'un shoot. Le ballon, quant à lui, finit dans la cage de buts. Ouah ? Ouah ! Mais du coup, je n'ai pas profité de l'instant pour regarder son visage …


Il remercie d'un geste les cris des enfants en sa faveur (quelle modestie) puis il s'écarte pour baisser son masque et respirer. Ah ! Il a le visage fin, je devine un petit peu de barbe sur ses joues. Serait-ce un dormeur qui, à peine réveillé, doit s'habiller et aller travailler ? Pas le temps de se raser, chaque minute au lit compte.

Chaque minute au lit compte …

Marine, reprends-toi ! Oui, je dois rester dans l'analyse : pas d'interprétation, pas de rêverie.


Je jette un dernier coup d'oeil à mon prétendant – après l'évocation du lit, il me faut encore un petit peu de temps pour revenir complètement à la réalité … à ma triste réalité qui consiste à se rendre à l'évidence que quand P. joue au football, il n'a d'yeux que pour la balle. Puis je pars : il est l'heure de remonter en classe.

Finalement, il ne s'est pas passé grand chose ... Je ferai mieux de me méfier de mes pressentiments.

Une autre fois peut-être ?

Marine Sch.



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