Ça veut dire quoi « je t’aime » ?
Ça veut dire que tu existes à l’intérieur de moi.
Je ne le vois pas souvent, mon Papounet, mais quand je le vois, il se consacre tout à moi. Il a la banane. Il profite de chaque instant, il semble heureux et je n’en demande pas plus !
Mon père ne s’arrête cependant pas là : il m’appelle ma princesse, mon trésor, mon petit cœur. Je suis émue : serait-il fier de m’avoir comme enfant ? Fier de mon parcours, de la femme que je deviens ?
Il semble en tous cas apprécier les moments en ma compagnie et cela me comble de plaisir. Je me sens utile. Je partage sa bonne humeur.
En fait, quand je suis avec mon père, je ne me prends plus la tête : nous sommes comme des enfants, des amis de longue date. Nous sommes sans cesse en vadrouille, à la recherche d’une nouvelle expérience, d’un nouveau délire. Nous aimons dire que les fous sont de sortie.
Après des semaines sans se voir, nous nous retrouvons comme si c’était hier le jour du départ. 10 ans, 20 ans, pour ne pas dire 27, les années ont beau passer, rien ne change : je reste son bébé et lui mon petit papa.
Mon petit papa et en même temps le premier homme dans ma vie. Celui qui veille sur moi sans condition, qui me serre dans ses bras sans rien attendre en retour. Si ce n’est mon bonheur.
Malgré le côté piquant de ses bisous, mon Papounet sait me rassurer : il me rappelle que malgré mes faux pas, j’ai ma place aussi bien sur Terre que dans son cœur. Aucune fille, même plus qualifiée que moi, ne pourra me remplacer.
Il prend soin de moi et me permet ainsi de recharger mes batteries. Auprès de mon père, je me sens bien et retrouve de l’énergie pour les jours à venir.
Ces jours sans Papounet.
Ces jours que je ne connais que trop bien, ayant vécu au rythme d’un week-end sur deux - un week-end chez maman, un week-end chez papa.
Ce n’était pas mon idéal mais c’était mieux que rien. J’avais déjà à l’époque ma dose régulière de complicité et d’affection.
Je ne l’ai donc jamais vu très souvent, mon Papounet, et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. Mais quand le père et la fille se retrouvent, c’est l’amour fou. Ce sont deux parties d’un tout qui se rassemblent.
C’est ta présence en moi qui prend des vacances puisque tu es là et me couves directement d’amour.
Marine Sch.