Paire de boxe
- Marine Sch.
- 20 nov. 2021
- 3 min de lecture
Est-ce que nous passons tous forcément par là, par la case je me bats contre ce que je pense devoir être pour être ce que suis ?
Est-ce que le bonheur est forcément le résultat d’efforts et donc au départ d’une difficulté rencontrée et qu’on décide de surmonter ?
Est-ce que c’est difficile pour tout le monde d’être sur Terre ? Ou bien certains d’entre nous trouvent leur place tout de suite et facilement ?
Quand je regarde les gens aller et venir autour de moi, je me questionne. J’ai l’impression en effet que pour eux, c’est plus simple, que tout est plus simple.
Ils savent ce qu’ils veulent, ce qu’ils valent et où il vont. Ils sont confiants aussi bien en eux qu’en la vie. Ils ont l’air heureux.
Je vous regarde et vous envie mais en réalité que sais-je sur vous ?
Et puis quand bien même aujourd’hui vous vous sentez bien dans votre quotidien, qu’en sera-t-il demain ?
Tout change en permanence, on ne peut que se laisser emporter par le mouvement et alors chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a.
La vie n’est pas une compétition entre soi et les autres.
Je crois plutôt que chacun a au fond de lui une paire de boxe à sa disposition.

Elle est là pour l’aider le moment voulu à reconquérir sa vraie identité. À mettre ko ses idéaux, ses peurs, ses croyances. Elle est là pour lui montrer qu’il a la force de s’affirmer, de se respecter et de se faire respecter, peu importe son sexe, son poids, son âge, son milieu de vie, …
Cette paire de boxe, c’est une sorte de carte joker qui attend pour être jouée. Nous l’avons tous entre nos mains et nous finirons tous par la poser. Car si elle est là ce n’est pas pour rien. Car si elle est là, autant l’utiliser, autant se donner la chance de s’aimer.
Les masques briment, les masques étouffent. On en porte tous pour travailler, pour sortir, ... Ça fait partie de la richesse humaine capable de se mouvoir d’un personnage à l’autre mais il faut aussi savoir les enlever, se montrer vulnérable face à l’être aimé, se montrer vrai face aux enfants, ... Il faut savoir s’écouter et pour certains se rebeller quand l’écoute a manqué trop longtemps.
Il y a des combats plus ou moins violents et longs, il y a des paires de boxe plus ou moins larges et usées, il y a des blessures plus ou moins profondes et ensanglantées.
Il y a aussi des livres qui nous montrent que nous ne sommes pas seuls à se chercher. Que c’est important de ne jamais renoncer à soi, peu importe si la majorité des êtres humains n’ont pas dû se perdre pour se trouver vraiment.
D’ailleurs, quand bien même, je serai la seule dans ce monde à ne pas me comprendre de A à Z, le fait même d’exister est suffisant pour que j’essaie de me mettre en garde, de me protéger des coups et de crier à l’attaque pour devenir moi.
Quelques citations de Louis Édouard :
« Plus tard je comprendrai, ailleurs, qu’une femme accomplie est une femme qui s’occupe d’elle, d’elle-même, de sa carrière, qui ne fait pas d’enfants trop vite, trop jeune. »
« Il avait compris que quiconque avait connu autant de difficultés pouvait éprouver le bonheur mieux que n’importe qui d’autre.
Il avait compris que l’un n’existait que par rapport à l’autre et qu’il manquait quelque chose à ces gens qui ne connaissent que le confort sans jamais éprouver le besoin ou l’humiliation. Comme si ceux-là n’avaient pas vraiment vécu. »
« J’y voyais l’aboutissement de mon projet : mon corps avait plié devant ma volonté. On ne cesse de jouer des rôles mais il y a bien une vérité des masques. La vérité du mien était cette volonté d’exister autrement. »
Marine Sch.



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