Me voilà qui chute encore
- Marine Sch.
- 7 janv. 2022
- 2 min de lecture
Me voilà qui chute encore
Alors que j’accumulais des trésors
Je n’y comprends plus rien
Je me traite de vaurien.
Je m’étais relevée déterminée,
Prête pour une nouvelle destinée
Mais peu importe l’année
Je suis rattrapée par la réalité.
J’allais recevoir mon livre
Et rencontrer des gens
Mais je suis retombée comme ivre
Dans mes plus grands tourments.
Docile, je cherche les raisons
Pour plus de compréhension
Je veux apprendre et agir
Je veux m’en sortir.
Le mal et les douleurs sont là
Et m’amènent si bas
Je sens que tout me pèse
Et que plus rien ne m’apaise.
Il y avait beaucoup de questions
Et cette peur du rejet
Il suffit d’un abandon
Et ça devient une plaie.
Il y avait de l’envie
Et même un élan de vie
Mais toujours ces incertitudes
Sur la bonne attitude.
Me voilà qui chute encore
Comme un mauvais sort.
Je retrouve mes souffrances
Et mon habituelle errance.
Combien de temps ça va durer ?
Je ne perds pas espoir
Mais je cherche le grimoire
Qui saura enfin me libérer.
Il n’y a pas de règles à respecter
Et de chemin tout tracé.
Je n’ai pas à m’infliger tout ça
Ni à suivre certains pas.
Alors après minuit,
Du fond de mon puits,
Je vais retrouver assez de force
Et reconstituer mon écorce ?
Je ne sais pas, je suis las …
J’ai besoin qu’on prenne soin
Un petit peu de mes besoins
Pour que l’échec passe.
Je désire qu’on m’aime
Et qu’avec moi on sème
Des graines de guérison,
Un brin de pardon.
Me voilà qui chute encore
Et je reconnais mes torts :
Je devais penser à moi
Et oser prendre du poids.
Au lieu de ça, j’ai douté
De ma beauté, de mes qualités.
Seule, je me suis rejetée
Voire même abandonnée.
Je suis à l’origine de mes peurs
Et donc de mes douleurs.
Je suis ainsi comme personne :
Parfois je déraisonne.
Mais je garde les pieds sur Terre.
Ainsi, je ne cesserai de me taire.
Je finirai même debout,
Quelque soient les coups.
Il arrivera ce jour
Où je sortirai de ma tour
En n’ayant peur de rien,
Fière de mes liens.
Il viendra ce moment
Où ce sera fini des tournants,
Je me serai alors acceptée
Dans mon intégralité.
J’ai donc refait des crises
Et cela m’épuise
Mais il n’y a pas de surprise
Il faut que je me valorise.
Me voilà qui rechute encore
Alors que tout le monde dort,
Je me sens à part,
Isolée derrière mes remparts.
Je suis dans mon antre,
J’ai des maux de ventre,
Des larmes qui coulent,
Des projets qui s’écroulent.
Mais dans quelques heures,
J’aurai essuyé mes pleurs
Et je serai sur le pont,
Prête à un nouveau rebond ?
Ma souffrance est mécanique
Et en même temps unique,
Je sais qu’elle me revient
Et me rappelle d’où je viens.
Je me trouve incroyable
A ne jamais renoncer,
A encaisser l’inacceptable,
A vouloir encore avancer !
Je serai donc forte
Et digne d’attention ?
Qu’importe
Tout est illusion …
Je n’ai qu’à vivre
Pour me sentir libre,
Arrêter de penser
Et laisser aller.
Me voilà qui chute encore
Tel un maudit ressort
Mais j’ouvre les yeux :
C’est pour aller mieux.
Marine Sch.





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