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"La daronne"

"Avant de commencer, voici une petite présentation d'Isabelle Huppert, l'artiste « célèbre », qui joue dans le film, dont je souhaite vous parler :


Isabelle Huppert est une actrice française, née en 1953 et donc âgée, en cette année 2020, de 67 ans. Elle a joué, en 2002, dans mon film préféré (je vous laisse vous rappeler de son titre ...). Quand je regarde sa cinématographie (je ne l'ai jamais vue sur scène, mais sachez qu'elle monte aussi sur les planches des théâtres ! ), je me rends compte que je ne connais pas beaucoup d'autres films, dans lesquels elle apparaît ... En fait, il n'y a que « Les sœurs fâchées », dont je ne me souviens même plus ...


Hum, Marine, il va falloir que tu enrichisses ta culture ! Si vous avez donc des suggestions de films avec Isabelle Huppert, ayez pitié de moi : partagez ! C'est étonnant, quand même, car j'ai, pourtant, l'impression de bien connaître cette actrice … Elle doit avoir une telle prestance qu'après l'avoir vue, même une ou deux fois, on ne l'oublie pas ? Ou alors, autre hypothèse, pour comprendre le jeu de cette artiste, il suffit d'avoir regardé une dizaine de fois « Huit femmes » (Oh non : je viens de vous donner la réponse de mon film préféré … mais ce n'est pas grave : vous l'aviez trouvée, car vous êtes d'attentifs lecteurs, et chaque détail, que je donne, vous le mémorisez ! N'est-ce pas ? Dites moi oui, même si c'est faux, cela me fera plaisir !) !

Citation du film : « Parler ne fait pas cuire le riz. » (Vous avez une heure.)


Des fois, j'aime bien prévoir des sorties longtemps à l'avance. Ça me permet de me motiver les jours, qui la précèdent ! Ça peut être une pièce de théâtre ou juste un verre avec un ami. Je ne suis pas difficile, d'ailleurs, ne dit-on pas que « c'est dans les petits plaisirs que l'on vit les grands bonheurs » ?! Il y a d'autres fois, cependant, où j'agis sur un coup de tête. On sort ? D'accord, j'arrive tout de suite ! Aujourd'hui, ça s'est passé plutôt comme ça : je tournais en rond dans mon appartement, un peu abattue par la chaleur et indécise sur mes occupations (Commencer un nouveau livre ? Choisir un sujet et écrire dessus pendant une heure ? Promener le chien ?), quand, je me suis, tout d'un coup, dit « Et si j'allais au cinéma ! ». C'est vrai que j'ai déjà vu deux films, cette semaine, mais « jamais deux sans trois » ! J'aime bien ces petites maximes … et si je veux continuer à les utiliser, il faut que je leur donne raison, de temps en temps.

Alors, « La daronne » à 14h30 ? Pourquoi pas ! Attendez deux secondes !


Le titre ? Il sonne comme celui d'une comédie, je valide. Remarque en passant : attention aux préjugés, moi-même je me suis faite avoir : « daronne », qui est le féminin de « daron », un magnifique synonyme de « père », peut être trouvé dans le dictionnaire ! En effet, ce nom appartient au langage familier et non au lexique des vulgarités : ce n'est pas une insulte à l'égard de sa génitrice.


Un acteur célèbre ? Isabelle Huppert. C'est bon pour moi ! Même si, en général, les rôles que cette actrice jouent ne me sont pas sympathiques, je pense notamment à celui qu'elle a dans « Huit femmes », ça reste une actrice reconnue, dont il est intéressant de suivre la carrière ! De plus, désormais, je sais (merci Florence) différencier l'actrice de ses personnages et donc apprécier le talent, lorsqu'il y en a (et Isabelle Huppert, je ne pense pas me tromper en affirmant cela, a du talent : elle incarne parfaitement les femmes froides et inatteignables).


L'affiche ? Il y a un chien, parfait !

C'est bon, je suis prête !



« La daronne » : une infiltration au sein de la police pour les curieux, un regard sur la vieillesse pour les sensibles et, pour tous, un scénario romanesque (je ne dis pas ça pour vous entourlouper : le film est tiré d'un roman, roman / romanesque, vous avez compris !) !


De nouveau beaucoup de choses à dire, en peu de temps … Je commence par le deuxième thème : la vieillesse. Patience, le personnage, que joue Isabelle Huppert (Patience, car elle est née à 10 mois de grossesse ...), rend visite, tous les jours, à sa mère, placée dans un Ehpad. Et ce n'est pas facile pour elle, car sa maman commence à perdre la tête (elle veut faire rentrer le chien avant qu'il neige, alors qu'elle n'a plus de chien depuis des années, et elle veut quitter l'« hôtel », où elle se trouve, car il ne lui plaît pas …). On peut penser que les remarques que la mère de Patience fait, sont exagérées dans le but de faire sourire le spectateur. Mais non, malheureusement : par expérience, je sais que ce genre de choses peut être entendu ... Ma grand-mère, celle que je me suis amusée à vous citer dans un précédent article, est arrivée à ce stade, à la fin de sa vie. En effet, elle a eu la maladie d'Alzheimer, et, avant de perdre l'usage du langage, elle a joué, malgré elle, avec les mots et leurs sens. Et ça donnait des phrases étranges, douloureuses aussi, mais dont on a appris à rire, car sinon, on en finit plus de pleurer … Si vous le voulez bien, nous reparlerons d'Alzheimer, plus en détail dans un autre texte. En effet, c'est un sujet qui me tient à cœur et que j'aimerais davantage développer.


C'est donc parce que je sais ce que vit Patience (en tant que petite-fille et non en tant que fille, mais, je vous assure, avec l'amour que je porte à ma mamie, c'est quasiment pareil), que j'ai été touchée par les scènes tournées dans l'établissement médical et que j'ai choisi de commencer, par là, la présentation du film. Mais la vie de Patience ne se résume pas à sa mère ! La jeune femme est, elle-même, mère de deux grande filles et traductrice d'arabe dans la police ! Ainsi, elle aide une équipe de policiers à coffrer des dealers de drogue ….


Un jour, alors qu'elle traduisait une conversation entre deux hommes placés sur écoute, elle découvre que l'un d'entre eux est le fils de l'aide soignante chargée de s'occuper de sa mère … Le jeune homme doit transporter des tonnes de shit jusqu'à la capitale dans un camion. Patience n'hésite pas longtemps avant de prendre sa décision : aider le garçon à se débarrasser de la marchandise. Elle le fait pour la mère de ce dernier, envers laquelle elle éprouve de la reconnaissance. Patience permet donc au conducteur, averti, de se faire attraper par la police, avec un camion vide …

Mais comme elle manque d'argent et que des tonnes de drogue se baladent dans la nature, Patience choisit de ne pas en rester là avec cette affaire. « La galèrance, c'est terminé ! » Elle adopte un ancien chien de police, qui aurait été euthanasié s'il n'avait pas trouvé de famille (sujet à méditer). Elle retrouve le shit, qui était caché près d'une éolienne, au milieu des champs. Elle contacte aussi deux dealers, qu'elle écoutait jusqu'alors au sein de la police et qu'elle sait ainsi en manque de marchandises. Enfin, elle se métamorphose en « La daronne », une femme calée en affaires de revente de drogue !

La daronne vend donc du shit, tout en ayant un pied dans la police, ce qui lui permet de déjouer les traques à son sujet. Mais les dealers, à qui la drogue devait être livrée, celle qu'elle a récupérée pour son propre compte, finissent par découvrir qui elle est … et ils n'hésitent alors pas à venir chez elle, armés. Heureusement, la voisine de Patience, qui, après avoir compris ses petites magouilles, s'est mise à lui blanchir son argent, intervient, en faisant tuer les deux hommes et disparaître leur corps ! Les bons comptes font les bons amis !

Après cet événement, Patience juge bon d'arrêter son commerce, elle a, de toute façon, gagné bien assez d'argent pour vivre. Sa mère étant décédée entre temps, elle vend son appartement pour partir en voyage. Le commissaire, avec lequel Patience a eu une relation, découvre à ce moment-là seulement que c'est elle, la daronne, qui l'a mené par le bout du nez, pendant toutes ces semaines ... Par amour, il se contente de supprimer les vidéos de surveillance, sur lesquelles Patience apparaît. Ainsi l'affaire est définitivement classée. Et messieurs, désormais, vous ne sous estimerez plus les femmes !

J'ai trouvé ça intéressant de voir comment travaillent les équipes de police, qui enquêtent sur des trafics de drogue : les écoutes téléphoniques, la géolocalisation grâce aux portables, les filatures en civils, les traductions et les interrogatoires ! Ceux-là, soit dit-en passant, je les ai trouvés assez violents … D'ailleurs, Patience, elle-même, apprécie de moins en moins les pratiques de la police : enfermer des gens dans des cellules, obéir aux doigts et à l'oeil aux lois, … Elle ressent un besoin de liberté, qu'elle finit par concrétiser, à la fin du film, sur un bateau, les cheveux au vent, avec, comme seule compagnie, ADN, son chien.


Dans cette histoire, Isabelle Huppert est fidèle à elle même : inatteignable. En effet, elle réussit à vendre des paquets de drogue sans se faire atteindre par la police !

Elle est belle aussi, avec ses lèvres fines et ses yeux verts clairs.

J'avais peur que le film attire la compassion des spectateurs sur les dealers et tienne un discours du genre : ce n'est pas de leur faute, ils n'ont pas le choix, il faut bien qu'ils vivent. Même si la police n'est pas montrée sous son meilleure jour, j'ai été rassurée, car j'ai trouvé que le regard qui était porté sur le sujet se voulait plutôt objectif et instructif : dans la vie, il existe ça, et ça se passe, globalement, comme ça. Il n'y a pas les bons d'un côté et les méchants de l'autre, chacun fait ce qu'il peut, avec ce qu'il a, et, selon les moments de la vie, ça varie.


Cette fois, je ne me suis pas identifiée dans le personnage principal : je ne suis ni dealer ni policière, et ce ne sont pas des métiers (si je peux parler de métier pour dealer …) qui m'attirent. Je respecte toutes les personnes qui entrent dans la police, je les admire même, car elles prennent des risques pour sauver des vies, mais je ne pense pas que les poussées d'adrénaline qu'elles vivent au quotidien soient faites pour moi ! Comme je vous l'ai dit, j'aime bien aussi quand les choses sont programmées longtemps à l'avance, et je doute que les traques à réaliser soient référencées sur un calendrier, au-dessus du bureau de chaque commissaire de police ! Si ?!


Marine Sch.

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