Et toi, ton rêve, c'est quoi ?
- Marine Sch.
- 8 avr. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 avr. 2021

Bordélique, je le suis peut-être. Mais quand j’ai un rêve, j’essaie de me donner les moyens de le concrétiser. Oh, je ne dis pas que c’est facile et encore moins que j’y arriverai mais j’y crois et ça m’aide à tenir le coup. Toutefois, souvent, je suis mécontente contre moi : ça n’avance pas assez vite ! Je n’en vois pas la fin ! J’en ai assez ! Alors je sors en laissant tout en plan. Comme maintenant ... Ordinateur, manuscrit et notes de dernières idées, je suis partie, qu’ils se débrouillent sans moi !
Des fois, je trouve que ce que je fais n’a aucun intérêt. Même pour moi. J’ai l’impression de perdre mon temps. De ne pas savoir vivre. De me tromper de rêve ! Quitte à se donner du mal, autant le faire pour des choses qui nous rendront heureux ...
Est-ce que je serai heureuse, une fois que j'aurai reçu les lettres de refus des maisons d’édition auxquelles j’aurai osé, grande folle que je suis, envoyer mon « livre » ? Non, mais je serais allée au bout. J’aurais fait ce que j’ai pu. J’aurais tenté ma chance et peut-être qu’alors je redescendrai sur Terre : mon nouveau rêve aura le mérite d’être moins ... romanesque ! Des fois, je trouve que ce que je fais, c’est bien, quand même : il y a de l’humour, de la sensibilité. Ça pourrait le faire ? Ce n’est pas parfait, bien sûr, mais un auteur est-il un jour totalement satisfait par ce qu’il écrit ? Je trouve que c’est bien mais ça ne l’est jamais assez, alors totalement ... Je trouve que c’est bien mais l’objectif c’est de plaire aux autres, pas seulement à moi ... Et ça, ce n’est pas gagné. Surtout quand je vois le nombre de romans qui ne cessent de paraître. Des fois, je suis tellement émerveillée par les prouesses de ceux qui finissent un livre et trouvent un éditeur qu’aucun de mes mots me satisfait et ma relecture n’avance pas. Des fois, je suis tellement admirative par la beauté du style d’écriture, l'intelligence du schéma narratif et la profondeur des personnages d'un livre que j'appuie sur la touche "effacer" ... Qui a dit que c'était facile d'écrire, même un manuscrit voué à ne jamais paraître ? Est-ce un don que ces femmes et ces hommes auteurs ont reçu ? J’ai un rêve que je porte dans mon cœur. Il varie d’intensité selon les jours mais il ne me quitte pas, il est enfoui en moi. Ainsi, si je me disperse, je sais, à terme, où je veux aller. Bordélique quand ça m’arrange. Je rêve d’écrire et que vous me lisiez. Je rêve de donner une forme à mes textes et que vous sentiez avec vos doigts les mots qui les constituent. Je rêve donc de concrétiser ce rêve qui m’anime depuis toute petite : donner une suite aux histoires que je me raconte. Je rêve aussi d’être connue et reconnue. Je rêve d’échanger avec ces gens qui me ressemblent, qui partagent ma sensibilité, que mes mots sauront toucher. Je rêve, paradoxalement, de laisser une marque dans un monde de plus en plus dématérialisé. J’ai beaucoup de rêves mais, en fait, ils se rassemblent en un seul et même rêve : celui d’écrire un livre et de le voir vivre ensuite sa vie, entre vos mains.
J’ai un grand rêve et je me donne les moyens de le vivre mais cela ne veut pas dire qu'à terme, ça va marcher, qu'il va se réaliser ... Il a le mérite au moins de me permettre de faire ce que j’aime quand j’ai du temps libre : écrire et ... rêver. C’est déjà bien. J’ai un rêve et vous avez sûrement le vôtre. Moi, je travaille beaucoup pour qu’il voie le jour. Des fois, je me décourage. Je pleure. Je crie. Ce n’est pas facile. Mais c’est peut-être le prix à payer ?
Marine Sch.
Comments