Des connards de ce genre, il y en a beaucoup ?
- Marine Sch.
- 19 déc. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 déc. 2021
Des connards de ce genre, il y en a beaucoup ?
C’est une vraie question ! Parce que si c’est le cas, il y a de quoi me décourager …
Je veux bien être persévérante et me relever après chaque rupture voire à croire de nouveau en l’amour mais j’ai mes limites, moi aussi. Au bout d’un moment, je vais vraiment laisser tomber mon rêve du prince charmant !
Je sais, cela ne devrait rien me faire que de voir mon ex de nouveau sur une application de rencontres.
Même si c’est celle sur laquelle nous avons fait connaissance ?
Même s’il m’a quittée en me disant que finalement il n’était pas prêt à être en couple ?
Cela ne devrait rien me faire mais reconnaissez qu’il y a quand même des raisons pour que cela me titille à l’intérieur.
Néanmoins, cela ne me fait rien.
Juste de la colère.
De la colère face à des excuses qui s’avèrent fausses et auxquelles j’ai crues, naïvement.
C’est que quand on tombe amoureuse, même si on demeure méfiante au début, on abaisse malgré tout sa garde pour rendre l’histoire possible. On a envie de croire que l’homme vaut les risques pris …
Eh bien non, pas cette fois : en plus d’être à l’origine de la rupture, l’ex se révèle être un connard.
Je n’aime pas les gros mots mais c’est la seule
appellation qui me vient …
Je ne voulais pas le croire quand il s’appelait lui-même ainsi. Je le trouvais sévère et je le rassurais : ta douleur te fait agir maladroitement.
Quelle idiote, j’ai été ! Quelle bonne poire même !
Aveuglée par l’amour et validant ainsi les adages légendaires !
Je swipais tantôt à droite tantôt à gauche - je ne suis pas mieux qu’une autre : je suis rapidement revenue sur l’application en question mais je n’ai jamais prétendu le contraire …
Et moi, j’avais sincèrement envie d’être en couple, d’avancer dans ma vie.
Je swipais donc et voilà que je tombe sur son profil. Mêmes photos. Même bio. A la recherche de sa moitié.
Le doigt en suspend : laissez-moi rire.
Alors, c’est ça ne pas être prêt à être en couple : revenir sur une appli et prôner sa motivation du vivre à deux ?
C’était donc moi le problème.

Pourtant mon amour, il l’a quémandé ... Ne m’a-t-il pas reproché en effet de tarder à lui dire je t’aime ? De ne pas être assez expressive et tactile ?
Quand j’ai enfin réussi à prendre sur moi, à affronter mes peurs et à lui montrer mon affection en plus de la lui déclarer, il n’y avait plus personne.
Je n’ai eu droit qu’au silence, à l’indifférence et enfin à ces fameuses excuses. Ces fausses excuses. « Je ne suis pas assez bien pour toi. Tu mérites mieux. En fait, je me suis trompé : je ne suis pas encore prêt à être en couple. »
Il aurait pu me congédier autrement, en me listant par exemple tous mes défauts. Vu le peu de confiance que j’ai en moi, j’aurais accepté, j’aurais compris !
Mais non, il a fallu qu’il se donne le mauvais rôle pour que j’ai pitié de lui.
Je le revois s’essuyer les yeux devant moi, puis ne plus contenir ses larmes.
Je le revois partir en courant de peur, dit-il, de changer d’avis, de ne plus avoir la force de me quitter. « C’est mieux ainsi, c’est mieux pour toi … »
Le rire me reprend. Il a voulu jouer la comédie avec moi et il a eu raison, puisque je l’ai cru. Puisque je me suis inquiétée pour lui pendant plusieurs semaines : le pauvre, dans quel état l’ai-je mis.
Il a joué mais la vérité finit par éclater, c’est bien connu et c’est réel aujourd’hui. Le mythe du bad boy gentil a retrouvé son univers imaginaire. Un bad boy qui se reconnaît reste un bad boy.
Un connard.
Auquel je me suis attachée.
Mais c’est fini, complètement fini ! J’ai swipé à gauche et je recommencerai autant de fois que nécessaire.
Je n’en avais pas encore rencontrés, des connards. Jusqu’ici c’était moi, la connasse, pas prête à aimer, qui a envie de mieux se connaître, qui se lasse ou encore qui privilégie ses élèves à toute autre relation personnelle.
Maintenant c’est fait, merci pour l’expérience. Une fois me suffira.
Marine Sch.



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