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"Antoinette dans les Cévennes"


Préambule : Pour les … (incultes, j'allais écrire/dire, mais ce n'est pas terrible pour commencer : je risque de perdre, tout de suite, plusieurs lecteurs/auditeurs (en supposant que lecteurs/qu'auditeurs, devant cette page, il y a …) !).

Je recommence : pour les personnes, qui ont quelques difficultés en géographie, on appelle les Cévennes une chaîne de montagnes dans le Massif central, c'est-à-dire dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au niveau de grandes villes comme Villefort, Saint-Jean-du-Gard ou encore Alès ! Ça ne vous dit rien, à vous aussi, ce genre de noms ? Disons, alors, que les Cévennes, c'est en-dessous de Lyon et au-dessus de Montpellier ! Au-dessus de la côté Méditerranée, si vous voulez ! C'est mieux maintenant : vous situez (sachant que cela n'a aucun intérêt pour la suite de mon écrit … mais, au moins, vous vous coucherez un peu moins … un peu moins comme des personnes, qui ont quelques difficultés en géographie !) ? Quelque soit votre réponse, le cours est terminé.


Voici plutôt un nouveau film, qui risque d'intéresser les curieux à mon sujet. En effet, il va répondre à une question que, sur les sites de rencontre, on pose, assez rapidement, à l'autre : es-tu en couple ou célibataire ? En fait, en réfléchissant deux minutes (car je n'ai pas encore expérimenté ce genre de sites personnellement, jusqu'ici), je raconte n'importe quoi : cette question ne se pose pas, puisque, logiquement, aller sur un site de rencontre suppose qu'on est célibataire. Non ? Vous n'êtes pas d'accord ? On voit de tout, de nos jours, vous me dites ? Bon, vous n'avez peut-être pas tort ... Triste réalité. En tous cas, vous me semblez ouverts d'esprit, ça tombe bien : Antoinette aussi !


« Antoinette dans les Cévennes »



Marine est sur Allociné, elle lit le titre du film : « Antoinette dans les Cévennes » (ça, c'est une comédie, sans aucune doute, je prends !).

Elle remarque un acteur célèbre : Benjamin Lavernhe de la Comédie française (s'il vous plaît) (pas mal !)

Elle rigole devant l'affiche … et finit dans une salle de cinéma !


Je récapitule : un titre, qui indique, tout de suite, le genre : la comédie, un acteur célèbre et, cerise sur le gâteau, une affiche avec un âne, au milieu d'une montagne ensoleillée, c'est bon, ma séance ciné est programmée !


Et je ne suis pas déçue, car, de nouveau, j'ai l'occasion de m'identifier dans le personnage principal, à savoir une maîtresse de CM2, jouée par Laure Calamy (je ne connaissais pas cette actrice, avant de voir le film, donc, pour moi, une heure quarante plus tôt, elle n'était pas à indiquer dans les acteurs célèbres, mais, à présent, je reconnais qu'elle mérite d'être citée, donc je le fais ici) !

Cette maîtresse s'appelle Antoinette, elle est brune, souriante et amoureuse … d'un homme marié, le père d'Alice, une de ses élèves. Fin de l'identification, je vous rassure. Quoique …

Non, je rigole. Mes histoires d'amour à moi, à défaut d'être compliquées, sont inexistantes. Autrement dit, je suis célibataire, en ce moment … La voilà votre réponse ! Mais lisez-moi / écoutez-moi encore ! Car ça va, je le vis bien d'être seule. Oui, certes, ce n'est pas tous les jours faciles, il m'arrive notamment d'envier, dans la rue, les couples, qui se donnent la main et s'embrassent devant les passages cloutés, mais, ça va ! Comme ma grand-mère … comme on dit : il vaut mieux être seul que mal accompagné ! Et puis qu'on soit deux ou un, la vie, en général, n'est pas facile. Ainsi, comme toute personne, j'ai mes hauts et mes bas et être en couple n'y changerait pas grand chose. J'ai eu, quand même, beaucoup de gros bas, ces dernières années. Mais de tout ça, je vous parlerai un petit peu plus tard, quand nous aurons fait plus ample connaissance … D'ailleurs, ça suffit, la thérapie ! Même si j'ai tendance à m'éloigner de mes sujets de départ, il est important qu'un fil conducteur demeure du début à la fin de chaque texte. Donc revenons à Antoinette ! Moi, je ne suis pas malheureuse, je ne recherche pas l'amour à tout prix. Au contraire, je me dis que ça viendra quand ça viendra ! Je suis jeune encore, de toute façon : j'ai le temps ! N'est-ce pas Antoinette ?


Antoinette, elle est comme moi : elle prend ce qui lui vient, elle ne contrôle pas, quitte à multiplier les histoires d'amour … Au début du film, elle aime donc un père d'élèves, Vladimir. Comme il lui promet de quitter, bientôt, sa femme, Antoinette est heureuse, elle trouve même leurs rendez-vous parent/enseignant fort amusants.


Mais trois jours avant les grandes vacances scolaires, alors qu'ils avaient prévu de passer du temps tous les deux, Vladimir annonce à Antoinette qu'il va, finalement, partir avec sa femme et sa fille une semaine dans les Cévennes, pour faire de la randonnée ! La jeune maîtresse est très déçue, elle l'est tellement que, sans réfléchir, elle décide de suivre Vladimir sur son lieu de vacances. Que fera-t-elle une fois

là-bas ? Antoinette n'en a aucune idée, mais il est trop tard pour faire marche arrière :

le séjour est payé et non remboursable, comme le lui rappelle, gentiment, l'hôte du premier gîte, dans lequel elle débarque. Pas de Vladimir en vue, malheureusement. Mais un âne est là, prêt pour la randonnée de six jours, à laquelle Antoinette s'est inscrite. Il s'appelle Patrick, il est gris, têtu et gourmand …


La jeune femme, qui ne perd pas espoir de croiser en chemin son amant, finit par se lancer dans l'aventure. Mais dès la première étape, elle rencontre des difficultés. En effet, son âne semble avancer uniquement quand il en a envie …


Après deux bonnes journées de marche, alors qu'elle désespère de revoir son amoureux, Antoinette se met à parler à Patrick, et ce dernier commence à écouter ses ordres. Ça tombe mal, car Antoinette, à ce moment-là, ne sait plus où elle est : elle a, en effet, perdu de vue les balises, qui lui indiquaient la route. Tout ça à cause de deux ou trois SMS langoureux mais sans intérêt de son cher Vladimir ! Antoinette passe alors sa première nuit à la belle étoile, et, le lendemain, alors qu'elle croit avoir retrouvé son chemin, elle arrive au gîte qu'elle a quitté la veille. S'en est trop, maintenant, elle rentre à Paris !


Quand, soudain, elle entend « Maîtresse ? ». Alice arrive, en effet, à sa rencontre, sans cacher son étonnement. « Mais oui, Alice, les maîtresses ont, elles aussi, droit à des vacances ! » Vladimir et sa femme sont juste derrière la petite fille. Vladimir est mécontent contre Antoinette : « Tu es folle ! », alors, quand l'épouse de son amant lui propose de marcher avec eux, Antoinette accepte. Mais la femme cocue n'est pas dupe, elle a compris la relation qu'Antoinette entretenait avec son mari et la prévient : Vladimir ne la quittera jamais, il l'aime. Il a juste des besoins particulièrement importants, qu'elle ne peut pas satisfaire seule, et elle l'accepte. Antoinette réalise alors qu'elle n'est pas la seule amante du père d'Alice … Elle est en colère et tente de fuir avec Patrick, loin de cet homme à femmes. Mais elle tombe et se fait mal à la cheville. Ça lui servira de leçon, une de plus à transmettre aux futures générations !


Fin de l'histoire. Moralité : une maîtresse, comme n'importe quelle femme d'ailleurs, ne doit jamais tomber amoureuse d'un homme marié. Déjà qu'un homme libre n'est pas évident à cerner, mesdames, ne vous compliquez pas les choses ! Je rajouterai aussi, d'expérience : ne vous laissez pas avoir par des promesses et des belles paroles, soyez plutôt attentives aux actes, autres que sexuels j'entends bien …


Je sais, c'est un sujet traité des milliers de fois, donc je ne vous apprends rien. En plus, il ne suffit pas de savoir ce qu'il faut faire pour agir comme tel. Je suis d'accord : les sentiments, ça ne se contrôle pas … Mais c'est vous, qui décidez quand même de vous investir ou non dans une relation … Si celle-ci n'est pas claire dès le début, vous avez la possibilité de la refuser. Même si ça fait mal, ça fera toujours moins mal que des mois voire des années plus tard, quand ce choix s'imposera,cette fois, à vous. Je n'ai pas raison ?


Sinon, vous ne trouvez pas que le film, en se terminant ainsi, donne une image bien triste de l'amour ? Antoinette, qui quitte les Cévennes, sans avoir goûté aux plaisirs amoureux … ça ne serait pas une vraie comédie ! Or, « Antoinette dans les Cévennes » est une comédie !

En fait, je ne vous ai pas tout raconté : des imprévus, aux conséquences positives, attendent encore notre maîtresse. Comme une nuit avec un motard ! Pas mal, non ? Puis une nouvelle randonnée … grâce à Patrick, notre âne têtu, qui met du temps à se laisser apprivoiser … mais qui fait bien ! En effet, c'est en voulant aider le nouveau compagnon de route de Patrick à comprendre comment l'âne fonctionne qu'Antoinette tombe sous le charme d'un grand brun … ténébreux (allons au bout du stéréotype !). Ainsi, elle accepte de faire un bout de route avec lui. De quelques minutes ? De quelques heures ? D'un ou deux jours ? D'une vie, qui sait ?


Nouvelle moralité : c'est en attendant rien de la vie, que tout arrive. Car, même si le film se termine en pleine montagne, avec deux randonneurs tout habillés, qui font connaissance, séparés l'un de l'autre par un âne, la suite, on la connaît, ou, en tous cas, on en souhaite une en particulier … Une qui fera le bonheur d'Antoinette ! Une du genre : l'amour est dans la montagne !


Si je m'approprie encore un petit peu cette histoire, j'en viendrais à me dire :

« Maîtresse Marine, attention : ne tombe pas amoureuse d'un des pères de tes élèves, même si ce sont quasiment les seuls hommes que tu croises au sein de ton métier, ce n'est pas la meilleure solution ! Un jour, ton … ton prince (ne mâchons pas les mots !) viendra ! Quand tu ne l'attends plus, quand tu ne le cherches plus, à point nommé ! »


Je terminerai ce nouveau texte avec une remarque sur les bienfaits qu'apporte un animal dans la vie … Ne vous moquez pas, c'est important, il faut le rappeler ! En effet, sans Patrick, Antoinette n'aurait pas reparlé, avec amusement, de sa vie amoureuse, de son premier baiser à Vladimir. Sans Patrick, elle n'aurait pas profité comme elle l'a fait des paysages montagneux et du silence. Enfin, sans Patrick, je suis désolée, mais Antoinette n'aurait pas fait de nouvelle rencontre amoureuse !

Lycka, on va se promener ?


Marine Sch.


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