Animal

On a une idée des chiffres, on imagine les images qui choquent, on est capable de s’indigner, mais concrètement on fait quoi ?

Que peut-on faire pour sauver la vie sur Terre et par la même occasion la survie de l’espèce

humaine ?

Nous avons un gros problème : nous détruisons la biodiversité et nous avec.

Nous identifions les causes : la déforestation, la pollution, la surexploitation, le capitalisme, … mais nous ne changeons rien à nos habitudes, au contraire nous laissons tout empirer : les animaux qui se meurent, le climat qui se dérègle, la haine qui s’infiltre au sein même de nos sociétés.

On détruit des milieux naturels, ce qui oblige certains animaux sauvages à se rapprocher de nous et à nous transmettre des maladies comme … la Covid 19.

Le suicide collectif n’était pas assez visible, alors il s’est imposé à nos yeux en s’immisçant dans notre quotidien.

Et après ? On constate, on comprend. Certains ont de la volonté. Et après ?

Nous continuons à faire ce que nous faisons le mieux : les sourdes oreilles. « A notre échelle, nous sommes impuissants. »

Nous croyons que le mal va disparaître, que l’homme va l’emporter parce que là haut si c’était si grave que ça, ils auraient déjà pris les mesures adéquates.

Illusions : quand il est question d’argent, la bombe à retardement a beau être là, sonore, on n’entend pas son cliquetis.

De toute façon, nous sommes le mal, alors le problème a t-il vraiment une solution digne de ce nom, c’est-à-dire acceptable pour le genre humain ? Sans avoir à passer par son éradication.

Oui … on y croit ! Mais pas sans changements conséquents.

Ce qui est vrai en développement personnel est vrai pour le développement de la vie sur Terre, pour sa préservation. Il faut agir autrement pour obtenir des résultats différents.

Sans actions répétitives, voire quotidiennes comme ramasser les déchets qui s’amassent continuellement sur les plages d’Inde, bientôt ça en sera fini de l’espèce humaine. Car encore une fois la prise de conscience ne suffit pas. Et j’en suis la première à m’en rendre compte et à en porter le poids. Je dois faire quelque chose.

Et en même temps, si on ne fait rien, si on persiste à ne rien vouloir faire, tant pis nous disparaîtrons et obtiendrons ce que nous méritons …

Tant pis et en même temps, pas tant que ça, car avec nous, dans notre chute vers la mort, dans notre agonie, nous emportons d’autres animaux qui eux n’ont pas à subir un tel sort. Si je n’aime pas assez les hommes pour vouloir les sauver, j’aime les animaux.

Besoin de voir et pas seulement d’imaginer, besoin de solutions, d’idées ?

En tous cas, je suis allée voir le film « Animal » .

Je voulais voir ce documentaire pour moi mais aussi pour mes élèves afin d’être plus à même de prendre la parole devant eux quand une question, une leçon, un fait d’actualité nous amène à parler de l’avenir, de leur avenir.

Les enfants ont un rôle à jouer dans la marche du monde, dans la préservation de notre planète et je crois que ça commence dès aujourd’hui sur les bancs de l’école.

Je suis une femme, un être humain, je suis concernée et peut-être que mon action à moi se trouve là : dans mes enseignements.

Au nom de quoi l’homme a-t-il plus sa place sur Terre que les autres animaux ? Au nom de rien.

Les insectes tel que les fourmis sont bien plus indispensables que nous. En effet, elles se situent en bas de la pyramide qui nous soutient, nous, les hommes, apparus bien tard à l’échelle de l’évolution des espèces.

Les fourmis sont une brique, un pilier et les voir disparaître nous conduira à notre propre perte. Les enfants, comprenez, observez, pensez et … agissez en fonction !

Les fourmis emportent sous terre une multitude de petites graines, celles qui germent pour assurer le jour d’après, pour préserver la vie. Elles sont mon modèle, le sont-elles aussi pour vous à présent ?

Que faisons-nous pour les autres espèces ? Rien, rien de bien, en tous cas.

Je revois les filets des pêcheurs qui emprisonnent des milliers d’animaux marins et détruisent la faune des profondeurs, vieille de plusieurs milliers d’années.

Je revois leurs harpons et les poissons survivants nager dans une mer ensanglantée.

Je revois des lapines mettre bas dans des cages de la taille d’une feuille A4.

Je revois des chasseurs poser devant l’objectif d’un appareil photo avec leur trophée : un lion sans vie en pleine savane.

Je revois des tonnes de déchets dans les océans, des poissons éventrés avec du plastique dans l’estomac, un hippocampe pris au piège dans un sac.

Oui oui, on en a entendu parler.

Oui oui, on imagine ce genre de scènes.

Oui oui, on sait qu’on est à l’origine de la 6 ème extinction de masse d’espèces.

Oui, ce n’est pas bien, on n’est pas tout gentil, on n’est pas parfait.

Et donc ? Ne serait-il pas temps que les choses changent ? Nous sommes tel l’astéroïde qui a exterminé les dinosaures … et fiers de l’être ?

On parle, on relaye les articles scandaleux mais on continue en parallèle de profiter de notre confort matériel, celui que nous offre ce cher XXI ème siècle, siècle de progrès, réceptacle de toutes les connaissances passées. Ah bah, elle est belle la croissance.

Stop. Disons stop.

Car il y a encore de l’espoir, à partir du moment où on ouvre son cœur, où on aime ! En effet, ce qu’on aime on le défend.

Alors, Maryam, Mehdi, Maïssa, Swan, … je vous alerte sur ce qui se passe dans votre monde à cause des hommes et de leurs soucis de voir les chiffres du développement sans arrêt en augmentation.

Je vous montre la beauté de la vie. Notamment grâce aux photos et films de Jane Godall. Grâce à mon engouement, à mes convictions. Grâce à mes yeux qui s’humidifient quand je vous décris ce qui va mal autour de vous.

Je vous transmets mon envie d’agir pour préserver la vie.

Et j’espère que vous la recevez, que vous saurez agir au mieux, mieux que nous, vos aînés.

Marine Sch.