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Journée du patrimoine - Les Invalides

  • Photo du rédacteur: Marine Sch.
    Marine Sch.
  • 2 oct. 2020
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 oct. 2020

Je suis curieuse, et, ce n'est pas pour me vanter, mais je pense que c'est une qualité ! Après, comme toute chose, lorsqu'elle est poussée à l'extrême, la curiosité peut devenir un défaut … Mais si on sait poser des questions (parce qu'on a envie de comprendre l'histoire d'un monument, la cause d'un événement, l'origine d'une invention, …) sans embêter celui à qui on s'adresse, et si on arrive à organiser sa vie pour satisfaire son besoin de savoir, sans se priver, en même temps, de sorties plus simples, sans réel intérêt culturel, alors, je pense qu'être curieux, est un atout ! D'ailleurs, je félicite les enfants qui font preuve de curiosité … même quand leurs questions me mettent dans l'embarras et m'obligent à reconnaître que « je ne sais pas, pour le moment, mais que je vais faire des recherches, dès ce soir, pour pouvoir te répondre » !

Grâce à mes élèves et à ma propre curiosité, je continue à m'instruire et, par conséquent, à m'extasier ou à m'horrifier, aussi, sur ce que l'être humain est capable de faire ou de défaire. Toutes les vérités que l'on découvre en étant curieux ne sont, en effet, pas toujours réjouissantes, mais ce n'est pas une raison pour refuser de sortir de l'ignorance ! Et même si nos connaissances ne changent pas le monde, elles modifient notre vision de ce dernier et de nous-mêmes, et c'est mieux que rien. C'est comme le colibris, qui, en prenant un petit peu d'eau dans son bec, essaie d'éteindre l'incendie dans la forêt, alors que les autres animaux restent à ne rien faire : si chacun y met du sien, si chacun devient moins … bête, un jour notre planète ira mieux, et jamais, notre histoire et notre patrimoine disparaîtront !

Bon, je m'éloigne un petit peu de mon sujet de base (pour changer), à savoir Les Invalides … Mais je trouvais ça important de remettre la curiosité à sa juste place. Elle permet, en plus, à ceux qui l'entretiennent (car je pense que nous naissons tous curieux … N'est-ce pas nous qui avons osé sortir du ventre de notre mère, où nous étions nourris, chauffés et en sécurité, pour découvrir le monde ?) de ne jamais s'ennuyer, car ils trouvent toujours quelque chose, qui les intéresse, ou de l'intérêt dans toute chose. Pour eux, être curieux est même une chance !


Là, où je veux en venir, c'est que, selon moi, chaque sortie est source d'apprentissages ; il ne faut donc pas rester chez soi, quand on est en forme et qu'on a la possibilité de faire une visite. Quelque soit le lieu, y aller, c'est se donner l'occasion de s'ouvrir à de nouvelles choses, d'élargir son champ de connaissances, voire de se découvrir de nouvelles passions ! C'est prendre soin de soi, physiquement (car on va à l'extérieur) et mentalement (car, tout en voyant des gens, parfois même sans s'en rendre compte, on se cultive).

Les journées du patrimoine sont le moment idéal pour ce genre d'expériences ! Alors, profitez-en ! Je suis étonnée, quand je vois certains de mes amis, qui ne font rien, pendant ce week-end de septembre … C'est dommage, car il y a plein de monuments, habituellement fermés, qui ouvrent leurs portes … Moi, je trouve que de telles invitations ne se refusent pas ; c'est pourquoi, dès la mi-août, je me suis renseignée sur les lieux insolites à visiter en 2020 ! Quoi ? Je suis curieuse et organisée, c'est tout !

Ainsi, cette année, j'ai eu l'opportunité de visiter, avec un guide, Les Invalides, appelés aussi l'Hôtel des Invalides ! En réalité, il ne s'agit pas d'un hôtel mais d'un hôpital, et, pour être encore plus précise, d'un hôpital militaire. C'est donc un lieu de soin pour les soldats et officiers, qui ont été gravement blessés, pendant la guerre (pour les invalides de guerre !). Je parle au présent, car, aujourd'hui encore, d'anciens combattants sont accueillis dans l'établissement. Par contre, ils sont soignés par des infirmières et non plus par des bonnes sœurs (les Filles de la Charité) ! Le nombre de patients aux Invalides est aussi moins important qu'à l'époque de Louis XIV, époque où le monument a été construit (et au cours de laquelle plus de 400 soldats ont séjourné, en même temps, à l'Hôtel des Invalides !). En effet, même si une statue de Napoléon Bonaparte (statue, située au sommet de la tour Vendôme avant sa disparition) trône dans la grande cour carrée, l'Esplanade des Invalides, c'est le roi Soleil, qui a eu l'idée de bâtir un hôpital militaire et qui en a financé les travaux.

En fait, on peut difficilement ignorer l'implication de Louis XIV dans la création des Invalides, car celle-ci est rappelée dans de nombreux détails architecturaux, comme les L de Louis entrelacés, les fleurs de lys et les motifs en forme de soleil. Dans le réfectoire, des tableaux rappellent, également, le rôle, que le roi a joué pour ses soldats : en effet, on y admire tantôt Louis XIV à cheval avec l'ancêtre de la cravate autour du cou tantôt des représentations des champs de batailles, desquels il est sorti victorieux.

En plus de l'hôpital, Louis XIV a fait construire deux églises, une pour ….. lui (appelée le Dôme) et une pour les invalides. Le Dôme a été, jusqu'en 1889 (année d'inauguration de la Tour Eiffel), le plus haut édifice de France ! Louis XIV, comme à Versailles, n'a pas oublié, en effet, dans sa commande architecturale, de mettre en avant sa puissance et sa richesse. Deux statues, qui encadrent l'entrée de l'église royale, vont également dans ce sens, en rappelant les origines du monarque : une de Saint-Louis, qui porte la couronne d'épines du Christ et incarne la foi, et une de Charlemagne, qui tient sous le bras un globe terrestre et incarne l'esprit conquérant.

Dans le Dôme, aujourd'hui, se trouve la tombe de Napoléon Bonaparte (ainsi, on comprend et accepte mieux la présence de sa statue aux Invalides) ; même si elle se trouve dans la crypte, on peut la voir dès qu'on entre dans l'édifice, du-dessus. En effet, le sol a été creusé, au XIX ème siècle, spécialement pour recevoir le tombeau de l'empereur ! Il y a d'autres grands hommes, qui sont enterrés dans le Dôme, comme le général Foch et le général Vauban. Leurs cercueils sont impressionnants, mais celui de Napoléon est incomparable … Je ne l'avais jamais vu, et je ne suis pas prête de l'oublier ! Déjà, on ne peut pas approcher de la tombe : on ne peut qu'en faire le tour, derrière un muret circulaire, gardé par une dizaine de cariatides … Ensuite, la mosaïque, au sol, qui énumère les noms des victoires de Napoléon, comme Rivoli, Iéna ou Pyramides, est immense et très colorée. Enfin, le cercueil est lui-même de taille gigantesque et de couleur originale : la pourpre.



Je vous ai annoncé que j'avais un guide pour découvrir le monument, les explications de ce dernier étaient très intéressantes, mais, en plus, grâce à lui, j'ai eu la possibilité de pénétrer dans deux salles de l'actuel hôpital militaire, habituellement fermées au public. Exclusivité journée du patrimoine : j'adore !

Ainsi, j'ai découvert l'ancienne pharmacie des Invalides : l'apothicairerie. Aujourd'hui, c'est une salle de réunion, présidée, avant tout, grâce à leur portrait, par Louis XIV et Emmanuel Macron ! Je suis aussi entrée dans l'ancien laboratoire de l'apothicaire, poste qui a été occupé, notamment, par Antoine-Augustin Parmentier en 1771, sous Louis XVI ! Le nom de Parmentier vous dit certainement quelque chose … En effet, c'est lui, qui a cherché à introduire, dans le régime alimentaire des hommes, en en prouvant les bienfaits, la pomme de terre. Et pour y arriver, il s'est aidé de son poste à l'hôtel des Invalides, en faisant, en effet, manger aux blessés de la pomme de terre. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », n'est-ce pas Nietzsche ?

Peut-être que, présentées ainsi, vous ne trouvez pas ces pièces plus impressionnantes que le Dôme et l'Esplanade, et, concrètement, vous avez raison … Mais cela n'empêche pas, l'inédit, chez moi, d'avoir un goût exquis !

Je ne vous l'ai pas encore dit, mais mon premier copain (car oui, même si je suis célibataire aujourd'hui, un jour, l'amour a, quand même, frappé à ma porte) me surnommait « Princesse », et je suis restée sensible à cette appellation, de telle sorte que les entrées VIP, ça me plaît !

À la fin de la visite, bien que cela soit interdit à cause d'un mariage, je suis allée faire un tour dans la seconde église : celle des invalides (et non des Invalides, car l'église la plus représentative du monument reste le Dôme). Je ne voulais pas quitter le lieu sans avoir vu tout ce qui est possible de voir ... Mais une fois rentrée, je le confesse, je n'ai pas vraiment fait attention à la beauté de l'édifice : j'étais plutôt subjuguée par la cérémonie, qui y avait lieu … La mariée, tout en blanc, aux côtés de son mari, avec le prêtre, qui leur demande de se jurer fidélité « pour le meilleur et pour le pire » … Ça me fait rêver ! Et, pourtant, je n'ai aucune culture religieuse et encore moins d'homme à épouser …. Mais est-ce vraiment indispensable ?

On pourrait croire que c'est à force d'y avoir participé que j'admire autant les mariages, mais non : je n'en ai vécu qu'un seul. Et même s'il était très beau, j'étais déjà conquise avant ! Le mariage, c'est ma fête préférée (je vous l'avait dit, et je ne change pas d'avis comme de … petites culottes (c'est plus crédible que chemise puisque je n'en porte pas)), car c'est le symbole de l'amour heureux …

Je vous entends d'ici me dire que les débuts amoureux sont toujours beaux, car l'homme et la femme cherchent encore à se séduire et donc à se montrer sous leur meilleure jour. Avec le temps, les efforts disparaissent, les défauts, jusqu'alors cachés, se dévoilent et le couple se brise (madame ne supporte pas le manque de compréhension de monsieur : « Tu n'écoutes jamais, quand je parle », et monsieur ne supporte pas la franchise excessive de madame : « Je ne suis pas gros, je suis enveloppé » (comme Obélix (chacun son mentor)). Je vous entends, mais, moi, je ne crois que ce que je … vis (je n'ai pas dit « vois », car, dans mon cas, ça ne marche pas : en effet, logiquement, le mariage que je devrais avoir comme modèle serait celui de mes parents, mais ces derniers ont divorcé, alors que je n'avais que deux ans ….). Donc nous allons laisser cette discussion de côté, et nous en reparlerons dans … plusieurs années, le temps que je me trouve un petit-ami, qui voudra bien me demander en mariage ! À l'église !

Sinon, les Invalides, ça vous dit ? Je n'ai pas fait le musée de l'armée, donc j'y retourne, avec vous, quand vous voulez !


Marine Sch.



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