"Tu as promis que tu vivrais pour moi"
- Marine Sch.
- 21 mars 2021
- 3 min de lecture
Voici le livre que j’ai lu ce samedi. Oui, un livre en une journée ... c’est que j’avais besoin de m’évader. De ma réalité.
J’ai compris que ces histoires que j’aime tant sont loin de refléter « la vraie vie » et ainsi que mes aspirations pour mon avenir sont à nuancer ... Le prince charmant, il faut que je lui refasse le portrait : lui aussi, il a le droit à quelques défauts. Et notre rencontre ne sera certainement pas aussi idyllique que je l’ai si souvent souhaité. Je dois accueillir ce qui vient sans chercher à respecter à la lettre ce schéma de vie que j’ai perçu et ne percevrai à jamais que dans mes rêves.
Redescendant sur Terre, j’ai malgré tout pris du temps pour faire une pause dans ce voyage, quelques heures, un livre sous les yeux. Un livre dont je ne me souvenais plus de l’histoire (foutue mémoire et en même temps ...). Un livre qui m’a permis de découvrir, comme si c’était la première fois, une année d’une autre vie. Et ainsi de ne plus penser un temps à cette petite fille que je croise au quotidien, à l’école et dont j’ai le grand frère comme élève.

Cette petite fille qui se trouve en fauteuil roulant depuis peu. Je pensais qu’elle s’était cassé quelque chose, que ce n’était pas grave. Mais lundi, j’ai découvert qu’elle était là parce que ses genoux, en quelques jours, avaient cessé d'être correctement irrigués. Une maladie rare, m’a expliqué la maman, à l’écrit. Je n’ai pas su, en effet, lui témoigner ma tristesse autrement que par un mot. Court mais sincère. Glissé dans le carnet de correspondance de son fils ...
Je me sens impuissante. Et en même temps très affectée. Je voudrais presque prendre sur moi la maladie d’Émilie, pour qu’elle puisse encore, pleinement, profiter de son enfance !
J’ai éprouvé aussi de la colère. Oui, la vie est plus nuancée que ce que je voulais croire. J’avais compris. Pas besoin d’un énième exemple.
J’aimerais serrer cette famille dans mes bras, au moins la sœur et le frère, mais je ne le peux même pas. À cause du Covid. Je me contente d’être là, de leur sourire tendrement, derrière mon masque. J’espère que mes yeux trahissent mes sentiments ...
Dans le livre, lu ce week-end, je retrouve Molly dont la meilleure amie meurt d’un cancer à 30 ans, dès le début du livre ... Et mon évasion ?
La suite est plus gaie, même divertissante.
Il y a, en plus, de l’amour, une belle histoire d’amour. « Une Molly mérite un John » disait Marie ... Et si Molly rencontrait « pour de vrai » un John, qui lui plaît et auquel elle plaît ?
Il fallait s’accrocher les premières pages pour ressentir d’autres émotions que de la douleur face à une situation injuste. Pour croire à un lendemain différent. Comme dans la vie, à certaines étapes ?!
« Tu as promis que tu vivrais pour moi ».
Non, Émilie, personne ne vivra pour toi, tu as encore tant de choses à vivre. Ce n’est pas fini. Ce n’est que le début, tu as 9 ans !
Que le début et cette maladie n’est qu’une étape. J’y crois, j’en ai rêvé. Est-ce que la vie ne pourrait-elle pas me donner, cette fois, raison ? Faire en sorte que mes rêves se réalisent ? Au moins pour toi.
Marine Sch.
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